Luc, je suis ton père
ta mère
Article rédigé par Thomas WAELTERLE
La parentalité et le monde du travail = de petits pas !
La parentalité est un sujet pour nombre de salariés. S’il y a quelques années, la séparation entre vie personnelle et vie professionnelle s’opérait au sein du couple : la moitié du couple était chargée des aspects pro et l’autre moitié s’occupait de la vie perso : enfants, courses, foyer etc..
Aujourd’hui, cet équilibre entre vie pro et perso doit être trouvé par chacun et l’ancienne division n’est (heureusement ? ) plus d’actualité.
La parentalité doit-elle être prise en compte par l’entreprise ? Nous pensons que oui et « Nous l’allons montrer tout à l’heure »
Il serait illusoire de penser que le sujet de la parentalité est, dans les faits, partagé équitablement entre les deux parties du couple. À ce jour, seulement 1 père sur 9 est passé à temps partiel à un moment de sa carrière contre 1 femme sur 2.
Pourtant, les pouvoirs publics œuvrent dans ce sens. Par exemple et pour preuve : la baisse de la durée d’indemnisation du congé parental de 36 à 24 mois dès lors que ce congé n’est pris que par l’un des deux parents.
Mais ce qui manque aujourd’hui, c’est un changement d’état d’esprit qui est en route à notre époque, comme l’a montré la première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, en amenant son bébé de 3 mois à l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) à New York en 2018.
Les pratiques en entreprise = peu d’idées originales !
Quand nous pensons “parentalité”, un seul dispositif semble être connu : la prise en compte de la parentalité ne peut se faire que par le biais des crèches d’entreprises. La crèche d’entreprise (ou la crèche inter-entreprises) est en effet une partie de la prise en compte de la parentalité mais nombre d’autres dispositifs peuvent être mis en place par les entreprises :
- horaires flexibles
- réunions interdites en début ou fin de journée
- prime de naissance
- congés supplémentaires
- salle d’allaitement etc.
Il faut aussi penser aux métiers qui travaillent en horaires décalés comme en usine ou dans le secteur médical par exemple : pas toujours de crèche ou de nounou disponible à 5 heures du matin !
Nous n’avons pas ici la prétention d’être exhaustifs et nous vous invitons à être innovant.e.s en la matière 😊.
Dans l’imaginaire collectif, les mesures en faveur de la parentalité apparaissent chères. Pourtant, comme nous l’avons vu plus tôt, le panel des dispositifs est plus que large et par conséquent, chacun peut choisir le dispositif qui lui correspond. Même le coût d’une place en crèche d’entreprise, qui peut apparaitre comme le dispositif le plus onéreux, n’est pris en charge qu’à hauteur de 25% par l’entreprise (les 75% restants sont répartis de la façon suivante : 50% de « Crédit Impôt Famille » (CIF) et 25% de charges déductibles à hauteur du taux d’imposition du résultat de l’entreprise avant impôt. Source : https://www.lesparentszens.com/services/entreprises/cout-et-financement ).
De plus, l’Observatoire de l’équilibre des temps et de la parentalité en entreprise nous informe que 100€ investis en faveur de la parentalité rapportent 108€ à l’entreprise.
La parentalité et le monde du travail = Pourquoi s’y intéresser ?
En effet, la prise en compte de la parentalité par l’entreprise présente des intérêts multiples :
- accroissement du bien-être en entreprise
- baisse du nombre de burn-out
- promotion de l’image / marque employeur
- fidélisation des collaborateurs
- augmentation de l’efficacité
- baisse de l’absentéisme…
En bref la plupart des problématiques englobées par la QVT (Qualité de Vie au Travail).
Au-delà de la question de la QVT, englober la parentalité dans sa politique RH permet une vraie démarche d’inclusion.
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Nous faisons ici la liste des intérêts pour l’entreprise de la prise en compte de la parentalité mais au-delà de ces contingences opportunistes (que nous ne boudons pas, ne nous y trompons pas 😊),la prise en compte de la parentalité par l’entreprise fait progresser l’ensemble de la société :
- accroissement de l’équilibre vie pro/ vie perso
- amélioration de la démographie
- et, au final, augmentation du bonheur ? Nous pourrions même le mesurer comme au Bhoutan ? Bonheur national brut ?
En tout cas, un pas dans ce sens, nous le pensons.