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Embaucher : le défi permanent des TPE et PME

Embaucher : le défi permanent des TPE et PME

La “Loi Travail”, appelée aussi du nom du ministre portant le projet “Loi El KHOMRI”, s’apprête à vivre une nouvelle semaine à feu et à sang.

Deux échéances cette semaine vont raviver les flammes :

*aujourd’hui mardi 29 mars, les députés se penchent, en commission, sur des propositions qui subsistent sur le licenciement économique, le référendum d’entreprise, des mesures sur le temps de travail.

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*jeudi 31 mars, une nouvelle journée de mobilisation est prévue avec comme objectif de réunir plus de manifestants que le 9 mars et demander, une nouvelle fois, le retrait de la loi jugée trop favorable au patronat.

 

Comme un écho au débat qui fait rage, Companéo et Météojob font paraître en cette fin mars les résultats d’une enquête menée mi-mars auprès de plus de 1 000 chefs d’entreprise de TPE ou PME. Et les tendances fortes de ce sondage sont sans appel :

  • Oui les TPE/PME ont recruté en 2015 mais pas suffisamment
  • Oui les TPE/PME ont besoin de recruter en 2016 mais ne le feront pas
  • Oui les TPE/PME sont freinées dans leur recrutement

 

Les deux raisons majeures évoquées par les dirigeants sont le coût du travail en France et la flexibilité.

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Rappelons que les TPE/PME, qui représentent plus de 98 % des entreprises françaises, sont des pourvoyeurs non négligeables d’emplois en France : 50 % des salariés (Chiffres INSEE au 31/12/2011).

L’enquête met en exergue une situation ubuesque entre des patrons qui estiment être en sous-effectif chronique et une population de demandeurs d’emploi qui affiche 3,6 millions de personnes au compteur.

L’économie est au ralenti, le chômage au plus haut, les français n’ont pas le moral, et pourtant ils semblent refuser toute réforme profonde du système mis en place. Selon un sondage ODOXA publié le 24 mars dans le Parisien-Aujourd’hui en France 71 % des français sont contre la Loi Travail.

 

Comment répondre à ses objectifs sans recruter ?

TIE-UP était dernièrement interpellée sur Twitter pour savoir comment les TPE/PME pouvaient se sortir de cette situation. En effet, d’un côté l’impossibilité réelle et profonde, associée à une peur viscérale, d’embaucher, de l’autre, une nécessité de renforcer ses équipes pour faire face aux besoins de production et aux projets de développement.

En l’état actuel de la législation, il est en effet difficile pour un conseil en ressources humaines de proposer à ses clients de recruter à tout-va : il faut prendre le temps de la réflexion, se poser et imaginer des alternatives à un recrutement.

Ainsi, l’une des premières pistes est d’identifier en interne les compétences présentes.

De cette identification (sorte de people review), pourront ressortir des potentiels qui pourront servir la cause du développement de l’entreprise. Le début d’une réflexion sur sa GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et compétences).

A charge pour le dirigeant, accompagné ou non d’un expert, de mettre en œuvre les actions de développement de ces compétences, par la formation ou la transmission de savoirs.

En parallèle, ou de manière distincte, il ne faut pas hésiter à faire preuve d’agilité en repensant totalement son organisation et réattribuer les missions afin de gagner, au minimum en efficacité, au mieux en efficience ou excellence.

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Néanmoins, il est évident que ce seront les entrepreneurs qui oseront, ceux qui prendront des risques, ceux qui relèveront des défis, qui s’en sortiront et feront la différence : les pionniers d’aujourd’hui seront les leaders de demain.

Ces entreprises qui recrutent auront alors un nouveau défi : réussir leur recrutement. Et la réussite de ce recrutement passe par différentes étapes incontournables :

  • Une identification fine des missions et des compétences nécessaires
  • Un process de recrutement uniquement basé sur l’évaluation objective
  • Une phase d’intégration cadrée avec un réel process d’accompagnement

Sans cette dernière étape, parfois négligée, le recrutement n’est pas terminé ! et de nombreux échecs, se traduisant par des ruptures de périodes d’essai, trouvent leurs causes dans cette période délicate d’intégration.

 

 

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