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Mentir sur son CV peut justifier un licenciement

Mentir sur son CV peut justifier un licenciement pour faute grave

Aujourd’hui, avec un marché de l’emploi perturbé et un taux de chômage élevé, il est parfois compliqué de retrouver un poste. Pour mettre plus de chances de leur côté, certains candidats n’hésitent pas à enjoliver la réalité, allant parfois jusqu’à mentir sur leur CV.

Selon une étude de FLORIAN MANTIONE INSTITUT réalisée en 2013, cette pratique serait même bien plus courante qu’on ne pourrait le croire (Etude complète : cliquez ici).

D’après les DRH et Dirigeants d’entreprises interrogés :

puce TU 75 % des CV reçus sont trompeurs

puce TU 2 employeurs sur 3 ne font aucun contrôle du CV

Côté candidats, sur les 100 appelés lors de cette étude, 90% d’entre eux estiment normal d’arranger son CV.  Pour faire face à la concurrence ou passer sous silence un critère pouvant être discriminant (adresse, diplôme…), par exemple.

Si le législateur est soucieux de protéger le salarié, cette pratique pourrait pourtant être lourde de conséquence.

La France, contrairement à d’autres pays, n’est pas de tradition à vérifier les CV des candidats, sauf quand ceux-ci présentent des incohérences.

Un premiers pas en avant avait été fait en 1992 dans une loi prévoyant que “l’employeur a le droit et le devoir de vérifier les informations présentes sur un CV”. S’il décidait alors de ne pas le faire, l’employeur serait en tort en cas de litige.

Pourtant une récente jurisprudence est venue contredire cette vérité.

La Cour de Cassation, dans un arrêt du 25 novembre 2015 (Arrêt complet : cliquez ici) a donné raison a un employeur, suite au licenciement d’un de ses salariés qui avait menti sur une expérience professionnelle.

Dirigeants attention ! Si cette jurisprudence va dans le sens de l’employeur, les juges rappellent que mentir lors de son embauche ne justifie un licenciement pour faute “que s’il est avéré que le salarié n’avait pas les compétences effectives pour exercer les fonctions pour lesquelles il a été recruté”.

Pour éviter ces complications, un réflexe à avoir : la prise de référence professionnelle systématique.

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