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Cycle des métiers : des vents contraires

Cycle des métiers : des vents contraires

A l’ère de la transformation digitale, englobée plus largement dans une société qui se transforme et laisse présager des bouleversements en termes d’économie, de rapports marchands, de rapports employeur-salarié, nous nous interrogeons sur le cycle de vie des métiers. En effet, certains n’ont plus de raison d’être, certains disparaîtront et certains naissent.

Quant à demain, impossible de citer précisément les besoins qui jailleront.

Des Métiers et transformation

Pour envisager avec humour cette mutation, paraphrasons la chanteuse Juliette et ses “Petits métiers” :

Que sont donc devenus
La remmailleuse de bas
Le crieur de journaux
Et la loueuse de chaises?
 
Où donc se sont perdus
La cardeuse de matelas
L´aiguiseur de couteaux
Et le sucreur de fraises?
 
Qui donc les a revus
Le vendeur de mouron
La porteuse de pain
Et le montreur de vues?
 
Ils ont bien disparu
Le grilleur de marrons
L´écorcheur de lapins
Et le chanteur des rues
 
En effet, les révolutions, industrielles et culturelles, ont influé sur les “besoins clients”. Plus tout à fait les mêmes, remplacées par des process ou des machines, créées pour répondre aux évolutions, les professions ont un cycle de vie. Sans regret, ni amertume, car c’est un cycle “naturel” de la vie des choses, des hommes et des organisations.
  
Comme le rapportait l’étude de DARES Analyses en 2011, “le nombre de personnes en emploi en France métropolitaine a augmenté de 3,1 millions, pour atteindre 25,7 millions en moyenne sur la période 2007-2009”. Bien entendu, ce sont particulièrement les métiers du tertiaire qui ont le plus contribué à la croissance de l’emploi sur cette période, à la fois pour les catégories les plus qualifiées et les moins qualifiées.
  

Nos sociétés ont subi de fortes mutations de l’environnement économique et social. Parmi celles citées par le rapport, nous pourrions retenir trois tendances fortes qui font l’objet de nombreux écrits :

*changements technologiques et organisationnels
*internationalisation des échanges
*démographiques avec croissance de la population en âge de travailler
  
De ces tendances, nous sommes contraints de nous adapter, de faire des choix, de renoncer et de créer, à nouveau, sans cesse.
  
Des métiers disparus ou en voie de disparition
  
Hormis les curieux métiers cités par Juliette supra, d’autres, plus classiques, ont néanmoins disparu par la force des choses : pour des raisons de conjoncture, nous n’avons plus, par exemple, de mineurs. Même si cela n’est  valable que pour des pays européens comme la France puisque ce métier existe encore dans d’autres contrées comme la Bolivie. D’ailleurs, Potosi, ville la plus haute du Monde, a fait parler d’elle en 2015 avec des grèves de mineurs dénonçant leurs conditions de vie.
  
Au XXème siècle, nous pouvons également citer des professions abandonnées comme le blanchisseur, le poinçonneur, le télégraphiste et même le bourreau !
  
Pour la plupart, nous comprenons, acquiesçons et ne regrettons pas car d’autres métiers sont venus en remplacement.
   
Des métiers qui reviennent au goût du jour
  
En revanche, mode vintage oblige, certains autres métiers reviennent sur le devant de la scène, mais plus pour des raisons de mode que de besoin réel de notre économie.
Parmi ceux-ci, nous pensons aux barbiers, qui vivent une nouvelle ère grâce aux hipsters de la planète ou aux cuisiniers et pâtissiers qui ont encore de beaux jours devant eux grâce à l’impact de la télévision, et de la téléréalité ayant redoré leur blason.
  
  
Des métiers qui émergent
  
Le plus fascinant reste la création de nombreux métiers qui n’existaient pas il y a quinze ou même cinq ans comme les postes purement liés à l’informatique ou au web bien entendu : les Développeurs d’applications, les Community managers sans oublier l’incontournable CDO, Chief Digital Officer.
Des Métiers et transformation
Les limites de notre imagination sont sans cesse repoussées, et c’est assez grisant : pour exemple, en termes de bien-être, de nombreuses fonctions se sont imposées dans e domaine de la RSE : le Responsable diversité, le Responsable RSE ou le désormais fameux Chief Hapiness Officer.
Des Métiers et transformation
  
Et demain ?
  
Positivement, cette mouvance permet de se projeter sur n’importe quelle création de métier, et c’est assez stimulant d’imaginer la créativité que nous pourrons développer pour inventer des missions nécessaires au développement de nos entreprises.
A l’extrême même, nous pouvons imaginer des fonctions uniques liées non pas à une profession identifiée mais spécifiquement née pour assumer des missions nécessaires pour le besoin de telle ou telle entreprise.
  
En revanche, se pose évidemment la question de la création d’emplois robotisés et de notre remplacement par ces machines.
Plus stressant, plus angoissant, il faut se poser la question des compétences et de ceux qu’adviendront demain les collaborateurs n’ayant pas suivi le chemin de cette transformation, pour des raisons d’aptitudes ou de place dans nos organisations. Que ferons-nous demain de ces employés ne présentant pas les qualifications suffisantes et aisément remplacés par des machines ou des logiciels ?
  
Cette situation doit être anticipée. C’est l’enjeu de la gestion des talents.
  
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