Emploi & handicap
Retour sur le recrutement et l’intégration de Thomas Waelterle
Depuis un an, Thomas Waelterle occupe le poste de chargé des ressources humaines à temps partagé au sein de notre société. Un recrutement qui n’est pas anodin car Thomas est en situation de handicap et effectué une reconnaissance de son statut. Et si notre engagement en faveur de l’inclusion par l’emploi est historique, l’arrivée de Thomas nous a amené à adapter notre organisation du travail. Comment ? Réponses avec les deux des principaux acteurs : Thomas Waelterle et Anthony Contat.
Thomas, qu’est-ce qui t’a poussé à candidater chez Tie-Up ?
J’ai souhaité retravailler car, selon moi, l’épanouissement et la valorisation passent par le travail. Occuper un poste était aussi l’occasion de rendre ce que j’avais perçu : l’aide médicale, l’accompagnement à la recherche d’emploi… A l’occasion d’un forum pour l’emploi, j’ai entendu parler de Tie-Up et j’ai candidaté, de façon spontanée.
Anthony : Nous avons reçu la candidature spontanée de Thomas par email. C’était une période où nous n’avions pas de poste ouvert mais son CV et sa lettre de motivation ont retenu notre attention. Tout d’abord par les mots utilisés et la résonance avec notre implication en faveur de l’insertion par l’emploi. Il est également titulaire d’un double diplôme en droit et en ressources humaines. Nous avons donc lancé un process de recrutement : Thomas a d’abord échangé avec Carine Goyard, qui pilote l’activité recrutement en temps partagé chez nous. Puis nous l’avons rencontré Charline et moi pour évaluer ses compétences et l’affinité avec l’activité en temps partagé.
Quelles adaptations ont été nécessaires ?
Anthony : Nous avons adapté le temps de travail, car Thomas recherchait un temps partiel pour lui permettre de bien gérer la fatigue liée à la reprise d’un emploi. Et nous avons adapté les missions : les entreprises clientes recherchaient des profils plus expérimentés que le sien et nous ne pouvions pas lui proposer de RHTP. Nous avons donc créé un poste sur-mesure pour qu’il puisse développer ses compétences.
Thomas : J’ai commencé avec un contrat de 21h par semaine, et des missions de supports auprès de mes collègues RH et DRH. J’ai également participé à la rédaction d’articles de blog et effectué de la veille juridique. Aujourd’hui, je suis à 4 jours par semaine et j’interviens auprès de clients comme le Pari solidaire sur des missions de conseil RH.
Anthony : La flexibilité est un grand sujet pour Tie-Up. Nous individualisons les organisations pour que chacun trouve celle qui correspond à son équilibre global. Thomas travaille ainsi deux jours par semaine en télétravail.
Comment l’intégration a-t-elle été préparée avec l’équipe ?
Au-delà de la définition des missions, nous avons beaucoup dialogué avec Thomas pour savoir ce qu’on devait faire et comment s’organiser pour que cela se passe au mieux. Chacun peut avoir des représentations ou des freins sur ce qu’il est possible de faire ou non en situation de handicap. Thomas a répondu à toutes nos questions, sans tabou. Il est très ouvert sur ce sujet, ce qui a facilité l’intégration.
Thomas : Une bonne intégration nécessite des efforts des deux côtés. Je me rends disponible pour répondre aux questions, tant qu’elles sont posées avec bienveillance. C’est le cas chez Tie-Up et toute l’équipe m’a très bien reçu.
Un an après, quelles améliorations possibles observez-vous ?
Anthony : La question de la disponibilité est encore à fluidifier. Thomas m’est rattaché et je manque de temps pour être vraiment à ses côtés et répondre à ses questions ce qui peut freiner sa montée en compétences. Nous n’avons pas encore trouvé d’entreprise pouvant accueillir Thomas en tant que chargé RH en temps partagé, du fait de ses contraintes de mobilité et de son profil junior,
Thomas, comment te sens-tu dans l’équipe ?
Particulièrement bien ! C’est très valorisant d’aller travailler chaque jour et de retrouver une équipe facilitatrice, à l’écoute pour m’aider à progresser malgré le handicap.
Le petit mot de la fin ?
Anthony : Ce petit bilan nous permet de réaliser que le handicap n’est finalement pas un sujet au quotidien. Thomas est un collaborateur comme les autres, envers qui nous avons les mêmes attendus, en termes de rendus, de deadline, d’exigence. Nous avons seulement adapté l’organisation logistique.