Le ravissement du collaboratif
En pleine mutation, la société se transforme. En parallèle (ou en réaction!) à la transformation proprement “digitale” avec son lot de Big data, de réalité virtuelle, de business intelligence et autre cloud, un courant collaboratif se développe et renforce les rapports entre les gens : que ce soient les collaborateurs entre-eux, les entreprises les unes avec les autres, et également entre les employeurs et employés.
Et c’est une bonne nouvelle car cela semble aller dans le bon sens : celui du collectif, de la collaboration, du travailler-ensemble.
Illustration en ce début de semaine avec l’annonce de la DRH France de MICROSOFT : suivant la mouvance déjà en place aux États-Unis, Caroline BLOCH, fraîchement arrivée (septembre 2015), exporte le modèle d’évaluation basé sur les succès collectifs. Grâce à un outil appelé “Connect”, les managers rencontreront leurs collaborateurs quatre fois par an pour avoir ensemble ce qui est appelé une “discussion constructive” portant sur le travail réel effectué par le collaborateur le trimestre précédent. En jeu la rémunération globale du salarié qui sera plus importante pour les éléments moteurs du groupe !
Ce qu’il faut retenir de ce système, c’est que tout se recentre sur le collectif, le groupe, l’entraide.
Exit donc les comportements individualistes, les compétiteurs centrés sur eux et sur leur unique performance. Exit aussi les patrons et collaborateurs égocentrés.
Ce mouvement du collaboratif se traduit dans tous les types de relations et il est vivifiant de voir à quel point la notion de “partner” prend du sens.
Nous donnerons ici quelques exemples rencontrés ces derniers mois qui attestent de cette volonté de bien travailler ensemble, de partager et de rechercher la performance globale, plus seulement économique et financière, mais aussi sociale, environnementale.
Le coworking
La volonté de se dépasser, d’apprendre des autres franchit aujourd’hui la frontière des entreprises.
Ainsi, au sein d’organisations professionnelles, des ateliers de travail sont organisés sur le mode collaboratif ce qui permet de développer la créativité et le partage.
Pour exemple, l’ANDRH du Rhône propose aujourd’hui des groupes de travail d’un genre nouveau, permettant aux adhérents de sortir de réunions descendantes avec des informations venant de “sachant(e)s” censé(e)s détenir les connaissances. Ainsi, l’atelier Créativ’ Dating propose sur des sessions de trois heures de creuser, par petit groupe, une problématique RH. Objectif identique sur le Club PME avec des sessions de travail organisées sur un mode de codéveloppement professionnel, inspiré d’une méthodologie canadienne.
Sur ces deux types d’organisation, les participants sont actifs, travaillent ensemble et ressortent des séances avec des outils concrets, des idées innovantes et/ou des solutions partagées.
Dans le même ordre d’idées, les conférences TRU ou les “non-conférences”, initiées en 2009 par Bill BOORMAN, sont des événements RH disruptifs avec comme baseline enthousiasmante : “Pas de speaker, pas de slide, pas de badge… et tout le monde participe ! ” La signification de TRU est « The Recruiting UnConference » soit pas une conférence (descendante) mais un lieu de partage et d’échanges sur les nouvelles tendances RH.
Les nouveaux modes de management
Au centre de la réflexion collaborative, des entreprises cherchent aussi à gommer les relations tendues entre managers et collaborateurs et créer une collaboration productive et enthousiasmante.
Pour ce faire, certaine entreprises remettent les collaborateurs au centre avec comme principe de base que l’homme est naturellement bon. C’est le bon côté des entreprises libérées : des mini-usines sont mises en places, souvent entre six et huit personnes, qui vont choisir leur mode d’organisation, leurs objectifs, leur gestion du temps.
L’idée de base est qu’il faut se faire confiance et que les voies empruntées peuvent être différentes pour arriver au résultat attendu. En amont, bien entendu, un travail de lâcher prise et d’abnégation du dirigeant indispensables…
Pour rappel, les discussions animées sur l’entreprise libérée.
Les réseaux sociaux
Les réseaux professionnels comme Linkedin, Viadeo et Twitter ne servent plus seulement à construire et développer un réseau. Aujourd’hui, ils sont devenus un vecteur d’informations essentiel : s’en servir comme une revue de presse ou comme source d’informations est un incontournable. Certains professionnels sont d’ailleurs devenus des “influenceurs” dans leur domaine : dans le secteur des ressources humaines, il est possible de citer Florent LETOURNEUR ou François GEUZE qui peuvent apporter, au choix, les informations essentielles, des documentations précises ou des points de vue singuliers.
Pour aller plus loin, sur Linkedin ou Viadeo, des groupes de parole sur des thématiques spécifiques sont aussi créés pour échanger des infos.
En revanche, le souci majeur de cette liberté de parole réside dans les débordements fréquents des participants qui confondent partage d’idées, débats avec des propos de comptoirs.
Ce qui est vivifiant dans ce courant, c’est le sentiment que nous sommes à nouveau dans la création de valeurs et que, de chaque personne, peut émerger de la créativité.
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