Accueil | Le blog rh | QVT : si les besoins de mes salariés m’étaient contés

QVT : si les besoins de mes salariés m’étaient contés

QVT : si les besoins de mes salariés m’étaient contés

Quelques prérequis sur la QVT

En préambule, il semble intéressant de rappeler que d’aimer son travail, lui trouver un intérêt et un sens en cohérence avec ses valeurs sont des éléments de base pour se sentir bien dans son milieu professionnel (et par répercussion dans son milieu personnel). Sans cela, même avec des conditions de travail optimales, il paraît difficile de trouver une véritable motivation à se lever le matin dès que le premier coup de réveil retentit.

Une fois la question du « pourquoi je travaille, à quoi et à qui sert mon travail? » validée, il convient à tous professionnels de la fonction ressources humaines, cadres dirigeants ou managers, de se demander si les conditions de travail proposées par l’entreprise sont optimales.

Les impacts de la QVT, ça se mesure et ça s’observe

Prenons l’exemple du déploiement de la stratégie liée à la QVT d’un grand groupe de transport français qui a apporté de nombreux bénéfices quant à l’amélioration des conditions de travail en interne. Ces effets ont été mesurés grâce à des baromètres de satisfaction mais aussi grâce à la veille de signaux faibles, qui se sont révélés être plutôt forts !

Sans passer par une énumération exhaustive des actions qui peuvent être engagées en faveur d’un environnement de travail positif (tant les actions peuvent-elles être diverses et variées), il est important de savoir de quoi ont besoin ses propres salariés.

QVT-bien-être-travail-tie-up-conseil-en-rh-lyon

 

Vous avez dit QVT ?

Il est assez facile d’avoir une traduction simpliste de ce que peut être la QVT. En effet, celle-ci n’est pas que le fait d’installer des tisaneries à tous les étages de son entreprise. La QVT, doit dans l’idéal, revêtir un champ plus large et prendre en compte des préoccupations concrètes  vécues par l’entreprise telles que la place de la transformation digitale, la qualité du management, la pénibilité du travail ou encore la refonte de la stratégie commerciale de cette dernière. En somme, tous les sujets touchant de près ou de loin le salarié et ses conditions d’exercices. Encore là, la liste des préoccupations majeures de nos organisations est loin d’être exhaustive.

 

S’appuyer sur les enthousiastes plutôt que sur les sceptiques chroniques

Si vous prenez le temps d’écouter vos collaborateurs, vous seriez surpris de constater que beaucoup attendent plus de ces actions la traduction d’une réelle reconnaissance de leur travail que de purs avantages sociaux (séances d’ostéopathie gratuites, salle de sport, panier de fruits, cours de yoga…). En effet, lorsque l’on interroge ses collaborateurs sur leurs ressentis quant à la mise en place de certaines de ces actions, nombre remercient la Direction de ses efforts consentis et de son intérêt pour ses salariés. Et oui, tous ne se plaignent pas sans cesse, certains même sont reconnaissants de ce que l’entreprise leur propose comme « à côté ». Certes, il y aura toujours les mêmes qui râleront à la machine à café sur le manque d’implication de l’entreprise en faveur de ses salariés. Ces derniers existaient déjà hier et malheureusement pour nous, ils répondront encore présents demain ! Le « oui, enfin, c’est bien beau d’avoir construit une salle de sport à notre étage mais ça n’a pas augmenté mon salaire » est assez facilement contestable par un simple « oui mais va travailler chez notre concurrent direct où les salaires sont les mêmes mais où le seul endroit où tu puisses faire ton jogging est sur le parking de l’usine ». Sans vouloir user de comparaison excessive, il est important de remettre en perspective son entreprise dans son environnement concurrentiel.

En ce qui concerne la satisfaction qu’ont des salariés à venir travailler le matin dans l’entreprise, celle-ci est une épidémie aussi virale et contagieuse que la grippe (mais bien plus bénéfique pour l’entreprise !).

 

Un outil puissant de valorisation et de reconnaissance

Ce que nous remarquons également, c’est que beaucoup de nos collaborateurs et collègues se sentent valorisés par ces actions, en sont reconnaissants et donc, in fine, davantage disposés à s’investir dans leurs missions. Et oui, tout ça c’est du donnant-donnant ! Vous donnez, ils reçoivent et ils vous renvoient la balle au moment voulu. Même si vous n’en êtes pas toujours convaincus, soyez attentifs aux salariés qui s’autoriseront à s’investir plus en période de surcharge. Sans parler des nombreux bénéfices directs de certaines actions telles que les crèches d’entreprise, des cours de sport entre midi et deux, une conciergerie d’entreprise. Un salarié content et soulagé de certaines contraintes personnelles est un salarié moins préoccupé et donc plus performant.

 

De petites actions pour une grande satisfaction

Le but ici n’est pas de vous livrer de nouveaux chiffres ou statistiques, certes évocateurs, sur la plus-value qu’apporte l’amélioration des conditions de vie sur la performance économique de l’entreprise. En effet, il en existe aujourd’hui pléthore au travers d’articles scientifiques menées par des organismes spécialisés tels que l’ANACT. Notons juste que « dépenser » de l’argent dans la QVT ne signifie pas gaspiller de l’argent futilement mais relève d’un investissement stratégique.

Ne pensez pas non plus devoir dépenser de vraies fortunes dans vos actions QVT. Parfois, quelques simples corbeilles de fruits disposées dans les couloirs de manière régulière, peut aussi contenter vos salariés dans leurs journées, leurs pommes bio posées sur leurs bureaux. Personne ne vous demande de transformer l’ensemble de vos bureaux en vraies salles de jeu !

 

 

De l’art de manager à l’établissement d’une vraie stratégie

Il est important aussi de mentionner que le manager est un acteur-clé dans l’amélioration des conditions de travail, encore faut-il que l’entreprise l’accompagne sur ce chemin par des actions de sensibilisation et de formation. Là encore, la QVT ne doit pas être un simple rideau de fumée pour cacher de véritables problématiques présentes dans votre entreprise. Elle doit être déployée au bon moment, adroitement et avec le bon message, en somme la stratégie liée à la QVT est tout un art et ne s’improvise pas. N’hésitez pas à vous entourer de spécialistes en communication interne et d’être à l’écoute de vos managers sur le terrain qui sauront vous donner la température sociale réelle. Il semble en effet peu judicieux de proposer des séances de yoga pile au moment où vous annoncez un PSE qui aura des impacts sans précédents sur vos salariés. Bien sûr, c’est aussi dans ces moments là que les salariés auront besoin de se détendre, mais l’action en elle-même pourrait être mal perçue, à raison.

Pour conclure, la qualité de vie au travail ne doit pas être une finalité en tant que telle, elle doit être la traduction d’une volonté profonde de l’entreprise d’allier durablement performance et souci de ses collaborateurs.

 

Alors, maintenant à vous de jouer et surtout, n’ayez pas peur, soyez créatifs !