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L’entretien professionnel : J-12 !

L’entretien professionnel : J-12 !

L’entretien professionnel, loin d’être nouveau puisqu’il fut instauré par l’ANI du 5 décembre 2003, fait pourtant beaucoup parler de lui ces deux dernières années. Et particulièrement en ce début d’année 2016 car le compte à rebours a débuté : dans douze jours, le délai de mise en place expirera !

Peu (pas ?) mis en place dans les entreprises, le gouvernement a en effet décidé de le rendre obligatoire.

Au 6 mars 2016, toute organisation de plus de 50 salariés n’ayant pas réalisé les entretiens professionnels de ses collaborateurs ayant au moins 2 ans d’ancienneté s’exposera à des sanctions. (Cf. Loi du 5 mars 2014, article L. 6315-1)

 

Obligations + sanctions = contraintes !

Une fois de plus, les Dirigeants se voient contraints de mettre en place dans leur entreprise une mesure dont ils ne maîtrisent pas tout à fait l’intérêt, les enjeux et les bénéfices.

Pourtant, bien utilisé, l’entretien professionnel peut devenir un nouvel outil de performance pour le Manager. Les études récentes le montrent : les salariés sont de plus en plus en demande de lien de proximité avec leur hiérarchie directe et sensibles aux intentions de reconnaissance de celle-ci (Cf. graphique ci-dessous portant sur l’étude du bonheur au travail par Deloitte et Cadremploi)

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Le fait de cadencer ses échanges avec lui, de prévoir des moments qui lui sont consacrés permettra, en partie, de répondre à ce besoin d’exister non pas en tant que « producteur » mais bien de « collaborateur ».

Attention cependant au déroulé de cet entretien. Il ne s’agit pas ici du nouveau nom de l’entretien annuel d’évaluation: il ne le remplace pas et ne l’annule pas !

Pour rappel, l’entretien annuel est un entretien non obligatoire, bien que fortement conseillé, pendant lequel le Manager et le collaborateur reviennent sur l’année écoulée. Le but est de faire un point sur la réalisation des objectifs fixés au dernier entretien, de fixer ceux de l’année à venir et les moyens à sa disposition pour les atteindre. Comme son nom l’indique, nous sommes bien sur une évaluation du salarié, de ses compétences et de ses axes d’amélioration.

L’entretien professionnel, quant à lui, est l’outil majeur de la réforme récente sur la Formation Professionnelle avec un objectif clairement annoncé : favoriser l’employabilité de vos salariés.

Il doit avoir lieu au minimum tous les deux ans (hors cas particuliers) et n’est en aucun cas un simple inventaire des souhaits de formation de votre collaborateur. Vous devez, lors de cet échange, pouvoir lui donner une vision de son évolution professionnelle au sein de votre structure et envisager les formations nécessaires afin d’y arriver.

Par la suite, et tous les 6 ans, un état des lieux permettra de se rendre compte si le salarié a effectivement suivi les formations et évolué dans l’entreprise, en termes de compétences, de poste et de salaire.

La vision proposée par la loi est ainsi bien une relation de travail à long terme. Rappelons-le, un collaborateur au statut cadre reste en moyenne 4,1 année sur son poste  : il faut ainsi pouvoir lui proposer un parcours dans l’entreprise.

 

L’entretien professionnel, un moyen de fidéliser ses collaborateurs ?

La force première de cet entretien est dans la visibilité que vous allez apporter à votre salarié et peut s’inscrire dans le cadre d’une démarche de GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences).

Selon une récente étude des Editions Tissot, plus d’un salarié sur deux souhaite changer d’entreprise.

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Dans les raisons évoquées, 35% d’entre eux ont déclaré qu’ils pourraient quitter leur entreprise actuelle pour une évolution de poste ou obtenir une promotion. Nous pouvons donc imaginer que d’impliquer le collaborateur dans l’avenir de sa société minimisera ses envies d’ailleurs, à condition de tenir ses engagements ! Les salariés français sont ceux dont l’affect entre le plus en jeu dans leur relation au travail. Un salarié déçu, ce sont deux salariés fragilisés.

 

Quelles sanctions en cas de non respect ?

Si l’employeur ne met pas en place l’entretien professionnel, la sanction prévue est un abondement du compte CPF (Compte Personnel de Formation) des collaborateurs concernés.

Cela va de 100 heures pour les salariés à temps plein à 130 heures pour les salariés à temps partiel.

Concrètement, cela vous coûte combien ?

L’heure de CPF étant estimée à 30€ environ, le coût pour un salarié à temps plein serait de 3 000 € et 3 900 € pour le salarié à temps partiel. Multiplié par le nombre de salariés concernés, l’addition peut vite devenir salée.

 

L’entretien professionnel n’est évidemment pas un remède miracle aux problématiques de turn-over mais bien un outil à saisir : comment transformer une menace de sanction du gouvernement en opportunité de performance et de développement de votre entreprise.

 

Vous souhaitez vous faire accompagner sur la mise en place de l’entretien professionnel, contactez TIE-UP !