La reconnaissance oui, mais pas que dans un sens !
La reconnaissance est un levier managérial dont l’importance n’est plus à démontrer.
Encore trop peu exploitée par les entreprises, cet outil est aussi efficace qu’essentiel dans l’appréciation de l’implication de chacun. Nous entendons communément parler de reconnaissance de l’entreprise vis-à-vis des collaborateurs.
Mais qu’en est-il de la reconnaissance des collaborateurs vis-à-vis de leurs managers ?
Dans l’hexagone il n’est pas toujours facile de dire Merci. « En France, les attentes des salariés en matière de reconnaissance sont encore plus fortes que dans les autres pays européens », explique Christophe Laval, Fondateur du cabinet de conseil VPHR. Cela s’explique par de nombreux freins, notamment d’ordre culturel : « Notre pessimisme naturel, une tendance à nous focaliser sur ce qui ne va pas, notre système éducatif qui nous façonne pour cela… Les Latins sont moins enclins à exprimer leurs émotions, les relations interpersonnelles sont plus compliquées, les relations sociales aussi … ». Mais alors, la reconnaissance est une question de culture et de tradition ? Il semblerait que oui.
La reconnaissance au travail : pratiques managériales et différences culturelles, par Christophe LAVAL.
Source : Effectif, volume 13, numéro 4, septembre/octobre 2010.
N’ayons pas peur de renforcer nos cultures d’entreprises
A nous, fonctions RH et chefs d’entreprise, de bâtir une culture d’entreprise basée sur la reconnaissance mutuelle, et ce, à tous les étages de l’entreprise.
Les collaborateurs ont une réelle responsabilité envers leurs managers, comme ces derniers en ont une envers leurs collaborateurs.
De la bienveillance réciproque est essentielle pour garantir l’épanouissement de tous, surtout dans un contexte où les outils digitaux tendent à venir amoindrir les relations directes. 94% des Dirigeants d’entreprise estiment que la transformation numérique est un enjeu stratégique, d’où l’importance d’inscrire des politiques RH conformes à leurs attentes (Sources Monster Baromètre 2015). Encore un défi pour les entreprises : celui de faire en sorte que le numérique ne mette pas encore un peu plus de côté les relations humaines.
La fameuse expression “être entre le marteau et l’enclume” utilisée par Stéphane BELLINI en 2005, pour parler des managers contemporains en dit long. Ces derniers doivent faire appliquer des procédures qu’eux-mêmes ne comprennent parfois pas. Le manager est une cible potentielle de RPS.
Ils jonglent avec des injonctions contradictoires, une pression financière, des objectifs et du reporting toujours plus importants. Les attentes sont aussi fortes de leurs Directions que de leurs collaborateurs.
Beaucoup d’articles sont sortis ces dernières années au sujet de la reconnaissance. Nous devons aussi constater que trop peu d’attention est portée aux managers sur ses propres risques à développer des états anxieux et de mal-être dans son travail.
A nous de rééquilibrer les choses et de faire en sorte que personne ne soit oublié
Pourquoi ne pas valoriser autant les critiques constructives que les encouragements au sein de votre entreprise ? Et cela à tout moment : pendant une réunion, un séminaire, à la machine à café, à la pause déjeuner. C’est à nous RH d’essayer d’instaurer un climat favorable et positif. Encourager vos salariés à partager et à être objectifs sur la manière dont ils sont managés. Votre ligne managériale aura besoin de ces précieux feedbacks pour avancer.
Le feedback des collaborateurs est aussi important que celui de la hiérarchie.
